Le livre d'Elwen
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 La clique des monstres (aventure privée)

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Marius

Marius


Messages : 17
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MessageSujet: La clique des monstres (aventure privée)   La clique des monstres (aventure privée) Icon_minitimeMar 30 Mar - 14:35

L'église était en feu. Un peu partout la structure et le mobilier étaient fracassés et la plupart des vitraux avaient éclatés lors du macabre rituel qui s'était réalisé un peu plus tôt. Au centre du bâtiment, un enfant d'une quinzaine d'années était étalé sur le sol, face contre terre, une forte odeur de souffre s'échappant de son corps. Non loin de lui, un autre corps était étalé sur le dos, ses vêtements étaient déchirés et calcinés mais on pouvait malgré tout reconnaître leur origine religieuse. À ses côtés, un immense crucifix en fer forgé de la taille et de la solidité d'un marteau de guerre était posé entre les larges fissures du sol imbibé d'un fluide rougeâtre. Malgré le crépitement constant du feu et le bruit du bois qui force sous le travail, un silence religieux planait sur la scène.

Un morceau de bois enveloppé par les flammes éclata et fut expulsé du siège où il se trouvait. Il virevolta maladroitement dans les airs quelques instants avant de se déposer entre les deux omoplates de l'enfant. Malgré la couleur éclatante du tison, il fallu plusieurs secondes avant que le jeune homme ne le retire à l'aide de son bras droit. De nouveau, plus rien ne bougea dans l'église. À l'autre bout de la pièce, chauffé par la flamme qui le léchait, une partie du vitrail principal éclata, mêlant le son des morceaux de verres brisés qui ricochent sur la pierre à celui de l'incendie. Lentement, sous les grands reflets rougeâtres qui inondaient la place, l'individu entreprit péniblement de se relever.

Après de nombreux efforts, le jeune homme parvint à se redresser en position assise et à y rester. Malgré la grande chaleur qui massait tout son corps en y faisant naître de nombreuses gouttes de sueur, il prit le temps de bouger chacun de ses muscles. Tout son corps semblait réagir correctement même s'il éprouvait de violentes douleurs au cou, au ventre et à la cuisse droite. Seul son bras gauche ne semblait pas réagir et il ne le ressentait plus du tout. Pendant un instant, il se demanda s'il l'avait encore et se résolu à ouvrir les yeux pour vérifier. La fumée et l'intensité de la lumière rendaient la tâche difficile mais, après quelques essais, il parvint à ouvrir ses paupières sans devoir les refermer immédiatement. Son bras droit était toujours joint à son corps, cependant il était complètement noir et déformé comme si on l'avait brûlé d'un bout à l'autre.

Au dessus de lui, après avoir tenté l'impossible le plus longtemps qu'il avait pu, un maillon soutenant un chandelier aux restes de la voûte lâcha. N'ayant plus rien pour le retenir, le lustre tomba et alla s'écraser dans les débris à une dizaine de mètres de l'homme en provoquant un immense fracas. Ce fut le signal qui le réveilla. Il réalisa soudainement qu'il était dans une situation dangereuse et qu'il devait se sauver le plus rapidement possible. Il ouvra de nouveau les yeux pour observer l'environnement dans lequel il se trouvait. Le bâtiment était grand et majoritairement constitué de larges pierres et morceaux de bois. À l'autre bout de la pièce, une grande partie du mur avait été démolie et une partie du plafond s'était écroulée. En se retournant, il vit que ce qui semblait être la porte centrale avait été défoncé violemment, laissant une large ouverture libre. C'est par là qu'il devait aller.

Ses sens commençaient à lui revenir tranquillement et il se rendit compte que l'air qu'il respirait lui brûlait la peau et les poumons et qu'il commençait à être recouvert de suie. Il décida de se lever. Après de larges efforts il parvint à se redresser mais dû faire quelques pas vers l'avant pour éviter de perdre l'équilibre et de tomber. Se faisant, il réalisa que le plancher était largement fissuré et il posa son pied dans une flaque d'un liquide étrange. Levant les yeux pour voir, il vit près de lui le cadavre d'un homme et sans qu'il ne sache pourquoi, il commença à se déplacer dans sa direction. Une fois rendu à ses côtés, il se laissa tomber pour voir de plus près et il reconnu immédiatement le prêtre de son village. Malgré la présence visible de la mort, son visage affichait un mélange d'exaltation et de sévérité. Son corps comme sa tunique était déchiré de partout comme s'il avait été lacéré par la plus violente des bêtes et à divers endroits sur lui on pouvait voir de larges plaques de chair brûlée.

Soudain Marius comprit. Il se leva subitement et se dirigea en chancelant vers la sortie sans même s'en rendre compte. Si ce qu'il croyait était vrai, un spectacle tout aussi horrible devait l'attendre à l'extérieur et sans vraiment le désirer, il savait qu'il devait le vérifier. Alors qu'il marchait, une gigantesque poutre céda derrière lui et alla s'écraser dans un immense craquement non loin de l'homme qu'il avait laissé sur le sol. Une volée de tisons brillants virevoltait dans tous les sens alors qu'il franchissait le portail de ce qui avait été un lieu saint.

Une fois sous le seul couvert de la nuit, il fut envahi d'un vide comme il n'en avait jamais vécu. Devant lui, tout le côté gauche de la rue avait été décimé et une partie du côté droit était aussi en décombre. Le carnage était récent puis qu'il y avait encore ça et là des flammes parmi les débris des habitations. Il ne comprenait pas comment l'horreur avait pu se produire, comment le pire cauchemar qu'il n'avait jamais eu n’en était finalement pas un. En revanche, il comprenait que le bruit avait dû cesser depuis longtemps, que les paysans qui avaient fui le village pour se sauver du carnage allaient bientôt revenir, et qu'il fallait à tout prix éviter qu'ils le trouvent. Selon ses souvenirs, le manoir des Mercadan n'était pas complètement détruit et avec un peu de chance il y trouverait du matériel, de quoi l'aider pour les jours qui allaient suivre. La route pour s'y rendre n'était pas difficile, il suffisait de suivre les décombres jusqu'à leur origine.


- Jour 1, quelque part dans le Royaume. -


Dernière édition par Marius le Jeu 15 Avr - 23:53, édité 6 fois
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Marius

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MessageSujet: Chapitre 2, le manoir Mercadan   La clique des monstres (aventure privée) Icon_minitimeJeu 1 Avr - 4:34

Tout avait été détruit par l'horrible évènement. De l'église jusqu'à sa maison, les habitations avaient été rasées, les jardins décimés et pire, des vies humaines avaient été enlevées. On pouvait voir à quelques endroits sur la routes des corps mutilés et la funeste odeur de la chair brûlée s'échappait des débris encore brûlants. Partout, éclairé par la douce lumière des braises et d'une lune aveugle, le spectacle de la mort se présentait à l'enfant qui boitait en traversant la scène. Il ne devait pas y avoir plus d'une dizaine de morts, les gens avaient vite compris qu'aucune résistance ne pourrait arrêter l'horreur, mais une mort était toujours une mort de trop. Pourrait-il seulement un jour pardonner? Il ne le savait pas mais ce n'était pas le moment d'y penser. Pour l'instant, seul atteindre le manoir était important, le reste des réflexions était drastiquement éliminé.

Enfin, l'imposante demeure des Mercadan, ou ce qu'il en restait, se profila à l'autre bout de l'allée. Elle n'avait pas été épargnée, environ la moitié de sa structure avait été arrachée et ce qui en restait traînait un peu partout sur ce qui avait été jadis un grand jardin. Si on regardait les plans lors de sa construction, on pouvait voir que le manoir était un bâtiment de deux étages sur dont toute la structure, les pièces, les points d'appui, ce concentraient autour du Hall, la pièce centrale et la plus grande. Lorsque tout s'était produit, la salle à manger avait été la première victime. Elle avait été complètement décimée jusqu'à son deuxième étage laissant un trou béant liant le jardin extérieur à la salle centrale. Puis ce fut les murs de toute l'aile où elle se trouvait qui furent attaqués de sorte que, sous la pression du deuxième étage, ils s'étaient effondrés, entraînant le deuxième étage et même une partie du toit avec eux. Ainsi, toute l'aile sud était détruite de même qu'une partie des extrémités est et ouest de la bâtisse. Malgré tout, un certain soulagement saisit Marius. Il ne s'était pas trompé, l'aile nord tenait toujours debout; Il aurait donc accès à sa chambre et à la bibliothèque. Il commença à enjamber les décombres tout en se demandant comment il trouverait de la nourriture pour les jours à venir. Les cuisines devaient être détruites mais avec un peu de chance une petite partie aurait survécue et avec encore plus de chance il pourrait y faire des provisions.

Lorsqu'il arriva dans le hall, Marius s'enfargea dans un morceau du toit qui gisait sur le sol. N'ayant plus la force ni les réflexes d'amortir sa chute, il tomba rudement sur un sol dur et rocailleux qui le fit énormément souffrir. Son cœur battait rapidement, ses membres lui criait leur douleur, il grelottait beaucoup et avait de la difficulté à respirer. Même si le feu avait été suffisamment présent pour éclairer son chemin jusqu'à l'entré du manoir, la nuit était froide et il était sans vêtements. De plus, son bras gauche lui semblait incroyablement lourd et il devait le traîner comme une masse encombrante puisqu'il n'en avait plus l'usage. Il respira bruyamment encore quelque temps et se résigna à se relever. S'il restait là, on allait finir par le retrouver. De plus sa chambre n'était plus bien loin et, à l'intérieur, il y trouverait de quoi s'abrier. Une fois debout, il se dirigea tant bien que mal vers la porte qu'il voyait de l'autre côté de la pièce et y pénétra avec nonchalance pour s'écraser presque instinctivement sur son lit.

Il savait que ses vêtements n'étaient pas bien loin. Il s'étira péniblement pour en saisir et commença à s'habiller. Il eut beaucoup de misère à faire entrer son bras meurtri dans les manches et dû se résigner à en déchirer une à l'aide de ses dents pour pouvoir y glisser le membre qui semblait être trop gros pour y entrer autrement. Bien que l'effet isolant des vêtements n'allait être efficace que dans plusieurs minutes, Marius se senti tout de même soulagé de savoir son corps sous plusieurs couches de tissu et ses pieds dans des chaussures. Il n'avait pas de manteau mais il allait devoir faire sans puisqu'ils devaient tous avoir péris avec une partie de la bâtisse. Maintenant qu'il était habillé, il était temps de préparer ses bagages pour sa fuite. Il trouva deux grands sacs et déposa dans le premier des vêtements de rechanges, ce qu'il avait comme argent, divers objets de valeur et des effets personnels. En fouillant à tout hasard ce qui pourrait lui être utile, sa main valide se posa sur un large livre renforcé de rivets d'acier. Il hésita longuement, osant à peine regarder l'imposant volume, puis le glissa dans son sac. Il en aurait forcément besoin, qu'il le veuille ou non.

Il aurait probablement aussi besoin de livres. Les livres étaient ses meilleurs amis, toute sa jeunesse il l'avait passée en leur compagnie mais il n'en avait jamais lu un seul qui pouvait lui expliquer ce qui était arrivé, ce qui lui était arrivé. Poussant une porte ingénieusement dissimulée, il arriva directement dans la bibliothèque qui avait elle aussi été préservée. Il fouilla rapidement mais précisément les divers rayons. Il connaissait cet endroit presque par cœur mais il ne trouva rien sur ce qui l'intéressait. Agacé, il saisi un traité historique sur la grande guerre démoniaque et un volume sur les dangers de des secrets profanes et les fourra dans son sac. Malgré la déception, il sentait ses forces et une certaine confiance lui revenir lentement. Il sortit de la bibliothèque par sa porte conventionnelle et se dirigea vers la cuisine qui était à moitié ensevelie sous les décombres. Après une pénible fouille de plusieurs minutes, il parvint à leur extorquer assez d'aliments pour manger quelques jours et un grand couteau encore coupant. La nourriture était en mauvais état mais encore comestible, c'était tout ce qui comptait. Quand au couteau... c'était toujours mieux que rien s'il arrivait quelque chose.

Alors qu'il allait partir, il jeta un dernier regard à sa maison et son œil resta accroché sur une large porte solidement fermée, comme cachant de grands secrets. Il la fixa longuement dans un profond silence absent de réflexion puis se dirigea vers l'escalier qui lui permettrait de l'atteindre. Le loquet n'était pas fermé, la clef devait être restée à l'intérieur, la porte menant à l'étude de son père était déverrouillée. Retenant son souffle, il ouvrit pour la première fois de sa vie avec une crainte quasi-religieuse et la porte interdite. La pièce était inondée de livres, cartes et parchemins de toutes sortes qui traînaient un peu partout sur le plancher, la table, la bibliothèque et les murs. Bien que l'endroit semblait renfermer des réponses à beaucoup de questions, Marius savait qu'il n'avait pas le temps de chercher parmi le fouillis. D'ailleurs, il ne savait même pas quoi chercher en particulier. Il allait quitter la pièce lorsqu'il aperçu un large manteau de couleur sombre et arborant de gracieux artifices suspendu au dossier d'un fauteuil. Il savait que le voyage allait être long et que ce manteau était le seul à sa disposition mais il avait une certaine répulsion à traîner avec lui un souvenir aussi flagrant de son père. Il fallait choisir vite et il décida de le prendre. Bien qu'il fût trop grand pour lui, le manteau était très commode pour dissimuler son bras gauche qui y pénétrait facilement. Il avait un épais capuchon et de larges poches parmi lesquelles il trouva la clef de l'étude. Il sorti de la pièce, la verrouilla, retourna la clef où il l'avait prise et se dirigea vers l'escalier.

À l'extérieur, le bruit des habitants de la ville commençait à se faire entendre au loin. Il était temps de partir.


- Jour 1, Manoir des Mercadans -


Dernière édition par Marius Mercadan le Mer 14 Avr - 4:50, édité 1 fois
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Marius

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MessageSujet: Chapitre 3, La découverte   La clique des monstres (aventure privée) Icon_minitimeJeu 8 Avr - 18:01

Marius avait marché. Il avait marché, marché et encore marché jusqu'à l'épuisement total. Il avait fui le manoir Sybil et s'était dirigé dans une direction où il s'avait que personne ne le trouverait. Il s'agissait d'une vaste plaine avec quelques petits boisés qui était loin des routes et dont personne n'exploitait la terre. Une fois ou deux il avait cru perdre conscience puis il s'était définitivement effondré, tombant dans un lourd sommeil noir comme l'encre.

Enterré vivant dans les ténèbres de ses songes, il avait dormi longtemps, très longtemps, si longtemps que, lorsqu'il s'éveilla, le soleil avait déjà dépassé son zénith et commencé sa descente. Encore somnolant, ne reconnaissant pas l'environnement dans lequel il se trouvait, il décida de bouger un peu afin de faire affluer du sang à son cerveau et d'éveiller ses sens. Il avait péniblement entamé son ascension pour se lever lorsqu'il s'arrêta brusquement. Son bras gauche refusait d'obéir. Le déclique se fit presqu'immédiatement et tous les souvenirs de l'effroyable soirée lui revinrent. Lentement, osant à peine respirer comme ayant peur de réveiller un monstre, il roula ses yeux alarmés et tourna la tête dans la direction du membre espérant de tout son cœur ne rien y voir d'anormal. Son sang se glaça et un cri d'effroi évacua son être.

À la place de sa fine main couleur beige pâle se trouvait une immense patte d'un rouge profond maculé de taches plus foncées. Sa texture était mi écailleuse mi rocailleuse et à l'extrémité des doigts naissaient de longues griffes d'onyx tranchantes. Elle avait pris beaucoup de volume et semblait extrêmement musclée. Aucune partie de ce qu'il voyait ne semblait humain aux yeux de l'enfant. Pris de panique, il se propulsa le plus loin qu'il put dans la direction opposée comme si son geste pouvait faire fuir l'horreur. Mais ce n'était pas le cas, la monstruosité, elle, semblait bien décidée à rester collé sur son corps.

Sans quitter la puissante poigne qui avait remplacé sa main des yeux, il retira avidement le manteau qui le couvrait et fut de nouveau submergé de frayeur. Tout son bras, du bout des griffes jusqu'à l'épaule, avait gagné en volume et était recouvert de la même texture que sa main. Ses yeux ne pouvait quitter l'aberration tant ce qu'il voyait l'épouvantait. Tout en recherchant mécaniquement l'arme tranchante qu'il avait apportée, il scruta les moindres détails de ce qui lui servait aujourd'hui de bras gauche.

La surface semblait rugueuse, un peu comme la pierre vierge mais le membre n'était pas pétrifié et il semblait évidant que la "peau" pouvait bouger sans se fracasser. De nouveaux muscles était apparus et de petites pointes blanches et noires sortaient ça et là du membre. Un peu partout, des espèces de symboles semblaient y être grossièrement imbriqués, comme si on les y avait hâtivement sculptés. Ceux-ci semblaient se suivre de manière logique et se rassemblaient à son épaule où ils paraissaient former une frontière entre sa peau et celle de la chose. Une texture de bois ayant la forme d'un manche se fit sentir dans la paume de sa main droite. Il était toujours incapable de bouger son bras gauche et il ne le sentait pas, il n'éprouverait donc aucune douleur. Sans plus réfléchir, Marius empoigna l'arme affutée et frappa avec toute la violence qu'il avait en lui en direction de l'horreur rouge.

Rien. La peau n'avait pas seulement l'apparence de la pierre, elle en avait aussi la solidité. Le coup s'était presque banalement abattu sur la chair ne provoquant qu'un léger cliquetis. Déconcerté, Marius pensa un instant à scier mais il abandonna rapidement en voyant que le frottement du fil semblait plus émousser que de trancher. Un moment de silence se fit durant lequel une légère bourrasque se leva en créant de petites vagues dans l'herbe haute. Il remonta lentement la lame en la laissant frotter sur l'écorce du bras jusqu'à l'origine de la croûte rougeâtre. Du son produit par cette action naissait un crissement particulier qui sonnait à son esprit comme une symphonie à la folie. La chair rouge remontait jusqu'à la clavicule, presque jusqu'au cou, et entourait complètement le dessous de l'aisselle jusqu'au dessus de l'épaule. S'il voulait retirer complètement l'excroissance en la séparant de son corps, il lui faudrait passer au travers une partie de son torse. L'idée lui resta quelques moments en tête où il l'examina bêtement et conclu que c'était impensable, il perdrait trop de sang.

Épuisé, il avait laissé tomber l'arme et s'était affalé sur le sol. La monstruosité était toujours là, le suivant partout comme si elle le narguait. C'était donc vrai, il ne pouvait plus rien nier, tout c'était vraiment produit. Même s'il ne comprenait pas ce qui se produisait avec son corps, la transformation était la preuve incontestée de la mort de sa famille et de la destruction d'une partie de sa ville. La pensée de tout ce qu'il avait vu et peut-être même commis l'acheva. Marius n'en pouvait plus, il se recroquevilla et se mit à pleurer, longuement, silencieusement. Le temps continua son cheminement et bientôt seule l'opacité de la nuit entourait Marius.

Lorsqu'il se réveilla le lendemain, il entreprit de fouiller dans les livres qu'il avait apportés. Il doutait fortement y trouver quoi que ce soit de véritablement intéressant mais il savait qu'il pourrait y noyer un temps son esprit tourmenté. Pendant deux jours il ne fit que lire, marcher et manger. Le premier ouvrage n'était qu'une critique très subjective du récent mouvement d'intérêt de la noblesse envers la magie que l'auteur accusait de tous les crimes du monde. Le livre mentionnait quelques exemples dont Marius doutait la validité et ne contenait aucune démarche ou expérimentation concrète sur les véritables dangers des connaissances arcaniques. Le second était simplement une copie de "La croisade" de Mauzaire. Le livre racontait la légende d'un grand héros qui aurait jadis chassé les démons de l'univers des humains. L'histoire était belle, très romancée et épique, mais elle n'aidait en rien Marius qui la connaissait déjà par cœur, comme tout le monde dans le Royaume. La frustration le pris.

Rien, rien, rien! Il ne trouvait rien. Ses livres ne lui expliquaient rien, son esprit ne trouvait rien, il semblait qu'il n'y avait aucun sens dans cette histoire. Il était en fugue depuis trois jours et rien n'était venu à son esprit pour comprendre la situation ou l'aider à en sortir. Il n'avait plus de provisions, mais comment pouvait-il espérer aller en vile avec un bras comme le sien? À la première personne qui l'apercevrait il se ferait traiter de démoniste et on le lapiderait sans plus de questions. D'un autre côté, il ne pouvait pas rester indéfiniment dans la nature. Il n'avait aucune compétence de survie et la faim aurait tôt raison de lui. Il fallait qu'il trouve rapidement une solution et le seul moyen semblait être la ville. Marius prit une grande respiration, il savait qu'il y en avait une non loin d'où il se trouvait.

Il ne lui restait qu'à espérer que le manteau de son père cache son macabre fardeau.


- Jour 4, position inconnue, début de l'après midi -


Dernière édition par Marius le Dim 18 Avr - 7:56, édité 4 fois
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Marius

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MessageSujet: Chapitre 4, Léorin   La clique des monstres (aventure privée) Icon_minitimeMar 13 Avr - 0:12

La ville de Léorin était située au centre est du Royaume, dans l’ancien empire du Harden. Cette partie du nouveau Royaume avait jadis été construite sous le joug du culte d'Hextor, dieu de la tyrannie. Comme toutes les cités de l'ancien empire, c’était une ville de style gothique aux couleurs sombres et imposantes. Un peu partout, on pouvait voir de gutturaux pics de fer noir ressortir des solidifications des maisons, des commerces, des lieux de cultes et d'autres établissements. La ville ayant été un point militaire important durant son histoire, elle était solidifiée de partout. Les portes étaient rivetées, les fenêtres recouvertes de barreaux, les auberges ressemblaient à des casernes et les temples à des forteresses. Du haut de leur piédestal, d'imposantes sculptures regardaient sévèrement les passants comme si elles les accusaient à l'avance des crimes qu'ils allaient commettre. L'ambiance y était lourde et sévère. On aurait dit que la ville entière scrutait chaque recoin de ses habitants et jugeait chacun de leurs gestes.

Bâti après l'anéantissement des forces des chevaliers de la justice, l'empire du Harden dans lequel Marius se trouvait reposait grandement sur les principes du dieu du mal: le respect absolu des règles, l'obéissance totale aux classes supérieures et la foi infaillible en Hextor. Le manquement à une de ces trois règles pouvait mener à la condamnation à mort et l'échec pouvait être considéré comme une trahison. Aucune pitié n'était accordée aux plus faibles, l'esclavage était permis et la grande impératrice ainsi que le culte étaient absolus. Du moins, c'était la vie avant l'arrivée de Mélador et de son armée. Celle-ci avait vaincu les forces militaires du Harden qui avaient dû se retraiter vers le sud avec l'impératrice, Emilie XIV. Depuis, c'était le Royaume qui gouvernait.

Avec l'arrivée du nouveau régime était apparu beaucoup de changements au niveau des droits accordés aux classes supérieures et à l'église. Le culte d'Hextor, qui était craint mais soutenu du peuple, avait perdu presque la totalité ses privilèges. De plus, deux nouvelles factions avaient le droit d'entrée et de sortie au Harden : les fils de la lumière et les chevaliers de la justice. Les deux peuples étaient depuis toujours les pires ennemis des habitants du Harden et le fait que chacun des deux essayaient de leur imposer leur religion était plus que ceux-ci ne pouvaient en prendre. Ainsi, le pays était constamment sur le bord de la guerre intérieure et de partout les couteaux volaient, touchant ici un confédéré et là un républicain. Marius savait tout cela alors qu'il franchissait secrètement une des deux portes fortifiées de la ville. Son père avait été un maître commerçant et lui avait tout expliqué sur la situation politique du Harden. Il savait aussi qu'étant civil de classe 5, il aurait pu entrer sans avoir à se cacher en donnant simplement son signalement aux gardes. Cependant, la peur qu'on le relie au carnage lui avait fait préférer la sournoiserie.

Il était à l'intérieur de la cité. Léorin était une ville importante et comme toute agglomération de son calibre, son architecture était faite pour impressionner. Marius fut un instant ébahi par les imposantes structures de bois et de pierres hautes de plusieurs étages, par les longs voiles rouges portant l'effigie du dieu dominant et par la présence des gardes en patrouille. Sa rêverie s'arrêta brusquement lorsqu'il fut légèrement bousculé par un individu au regard mauvais et il revint immédiatement à la réalité. Apeuré, il vérifia que sa main n'était pas visible. Sous l'épais tissu de son manteau, son poing fermé reposait caché des regards inopportuns. Durant son voyage jusqu'à la ville, il avait repris lentement contrôle du membre. C'était une sensation étrange, ou plutôt une absence de sensation. Pour mouvoir ses doits, la seule partie du bras qu'il maîtrisait, il lui fallait dépenser une attention spéciale, un peu comme s'il leur indiquait quoi faire plutôt que de le faire naturellement. Il ne savait pas s'il s'agissait d'un bon signe ou non, mais il était tout de même heureux de pouvoir mieux cacher son secret.

Ne sachant pas où aller, Marius commença à vagabonder dans les rues et ruelles en tentant de retenir la configuration de la ville en même temps que d'éviter les soupçons. Il avait déjà voyagé, mais très peu, et toujours accompagné de sa famille. Il se sentait très seul et la hauteur des bâtiments qui lui cachaient le ciel ainsi que la courte distance entre ceux-ci ajoutait au sentiment d'oppression qu'il avait déjà commencé à ressentir. Partout autour de lui se trouvaient des gens aux visages crispés et hautains qu'il se forçait le plus possible d'éviter. Certains auraient trouvé dans ceux-ci de la noblesse mais Marius lui n'y voyait qu'une fureur enfermée qui l'effrayait. Entouré toute la journée de tels personnages, il avait erré de son arrivée jusqu'au soir sans rien trouver. Ce fut uniquement lorsque la journée tirait sur sa fin et que la densité de la population diminuait qu'il réalisa qu'il ne savait même pas ce qu'il cherchait. Il était désormais trop tard pour trouver un sujet et repartir en reconnaissance, il lui fallait dormir. Il avait de l'argent et pouvait se louer une chambre mais il paraissait plus jeune que ses 18ans et il craignait d'aviver les soupçons. Il trouva donc un endroit caché où passer la nuit sans que personne ne le remarque.

Marius passa les journées qui suivirent à explorer son nouveau milieu de vie. Il trouva d'abord un ensemble d'endroits qui lui semblèrent sûrs pour dormir. La loi interdisait tout clochard dans les rues mais le garçon remarqua rapidement que certaines d'entre elles semblaient épargnées. Il fit ensuite la liste des boutiques et marchés qui pouvaient l'intéresser. En peu de temps, il vendit tous les objets onéreux qu'il avait rapportés de sa demeure. La provenance des objets intriguaient parfois les commerçants mais l'habit que portait l'enfant avait encore un petit quelque chose de noblesse et il parvint à tout écouler sans recevoir trop de questions indiscrètes. Il trouva ensuite les divers endroits où il pourrait aller pour s'approvisionner. Il ne savait pas combien de temps il resterait dans la cité et s'était décidé d'économiser le plus possible son argent. Il ignorait comment il pourrait en gagner d'autre le moment arrivé. Finalement, il repéra les temples et les bibliothèques. Les deux lieux, aussi sacrés l'un que l'autre à ses yeux, étaient les seuls endroits qu'il voyait à contenir peut-être l'explication qui lui manquait. Peut-être...

Il avait vite compris que les temples n'étaient pas une option. En y entrant un jour, l'ambiance, les bannières, les prêtres, les fidèles, les statues, les vitraux, les peintures, les cierges, tout, lui avait semblé une menace incroyable. Il était vite ressorti, presqu'en courant, le souffle court et l'esprit alerte. Sur le coup il n'avait pas compris mais une courte réflexion plus tard l'éclaira sur la nature de son intuition. Les véritables prêtres avaient le pouvoir de voir l'aura des individus se tenant devant eux. Il ne savait pas ce que c'était, mais si la chose qui remplaçait son bras gauche avait une quelconque conscience et qu'un des prêtres la remarquait, Marius était un homme mort. Il serait probablement excommunié et brûlé publiquement sinon pire. Mais les connaissances des prêtres n'étaient pas à négliger... Il en avait de besoin, sûrement. Pour joindre les deux mondes, Marius décida de ne se présenter qu'aux cérémonies officielles. S'il était discret et enfoui dans la foule, peut-être s'en sortirait-il mieux en cas de mauvaise chance. Le reste de son temps, il le passa dans les bibliothèques.

Trois mois passèrent ainsi.

Durant ceux-ci, l'état de Marius s'était grandement aggravé. Peu à peu, par la mauvaise alimentation et le manque de sommeil, sa santé s'était aggravée. Quelques semaines après son arrivée, il avait été battu violemment et presque tout son argent lui avait été dérobée, le reste n'avait pas duré bien longtemps. Il avait parvenu à survivre jusqu'à ce jour grâce à quelque généreux donateur qui semblait avoir pris intérêt à ses recherches. Toutes ses journées il les passait enfermées dans les livres. Il dévorait les rayons comme si ceux-ci pouvaient contenir la matière dont son estomac lui exigeait et parfois, le lendemain, à la page où il avait arrêté sa lecture, il trouvait quelques pièces. Moins que ce qu'il aurait normalement fallu pour le nourrir, mais pour Marius, c'était suffisant. Il le remarquait en fait à peine tant les écrits l'obnubilaient.

Tout ce qu'il avait lu s'était avéré inutile et il avait peu à peu perdu espoir jusqu'à en perdre la raison. Aujourd'hui, l'enfant lisait pour lire, plus par une espèce de rage folle et insensée que par un réel souci de réponses. Il ne se souvenait plus ce qu'il cherchait, ne se souvenait plus ce qu'il avait lu et ne comprenait pas ce qu'il lisait. Mais il lisait, lisait et lisait comme si l'action de lire en elle-même était la source de son salut. Il était rendu maigre et chétif, ses yeux avaient perdus toute vitalité. La peau de son visage était devenue plus blême encore qu'elle ne l'était à l'origine si bien qu'on aurait pu croire en le croisant qu'il était plus mort que vivant. Il mangeait peu, ne dormait pas et discutait encore moins. L'univers entier se trouvait entre sa personne et les quelques caractères indéchiffrables imprimés sur le papier posé devant lui. Il avait graduellement perdu conscience d'où il se trouvait et de qui il était, même l'aberration jointe à son corps ne semblait plus présente dans son esprit. Parfois, pris comme d'un violent saisissement, il s'agrippait frénétiquement à une quelconque surface solide de peur d'être complètement avalé par la ville. Si on avait pu entrer en son esprit, on aurait été entouré d'un grande vide chaotique et cacophonique où volaient furieusement et dans tous les sens des bouquins affamés, des lignes de textes tranchantes et parfois quelque idée claire qui éclatait en un nouage de poussière lorsque fracassée par un autre objet. De plus, après peut-être un mois d'insalubrité, des voix avaient commencées à se faire entendre du garçon. Il ne comprenait pas ce qu'elles disaient mais il lui arrivait, à la surprise de tous, de leur demander de se taire et même de leur crier. Son sommeil était un ennemi, ses rêves étaient des cauchemars, Marius était devenu fou.

La vie n'avait plus de sens et les jours se succédaient sans qu'il ne s'en rende compte. Le temps entre ses moments de lucidité s'agrandissait, la conscience de ses actions diminuait. À un instant, il remarqua qu'il n'avait plus reçu d'argent depuis longtemps et qu'il n'en avait plus. Le temps passa et sans qu'il ne comprenne comment il réalisa qu'il était désormais sur la route du marché. Il n'avait aucune idée de s'il pouvait payer ni de l'espace entre son dernier souvenir mais puisqu'il y était presque il entreprit d'aller chercher à manger. Mais, dans sa marche, la force lui manqua et Marius tomba. Il ne comprit pas tout de suite ce qu'il lui arrivait puis réalisa que la faim le tiraillait, que l'énergie lui manquait et qu'il allait mourir. Il chercha sans vraiment d'espoirs quelque chose autour de lui qui retarderait son décès mais sa vision s'embrouilla avant qu'il n'ait trouvé quoi que ce soit. Les sons devinrent confus et il perdit conscience de son toucher. Il était en plein marché, mais personne ne se pencherait pour aider un enfant à la famine au Harden, ça en était fini de lui.


- 3ième mois, 12ième jour, Léorin, est du Royaume, midi -
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Marius

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MessageSujet: Re: La clique des monstres (aventure privée)   La clique des monstres (aventure privée) Icon_minitimeLun 26 Avr - 23:47

Le plus lointain souvenir de cet héritage datait d'environ un millénaire, un peu moins en fait. Iil s'agissait de la plus grande guerre de tout les temps que l'humanité avait gagné sur les démons qui avaient envahi leur univers. La guerre contre ceux-ci fut tellement dévastatrice qu'aucune trace historique ne permettait de se souvenir combien de temps elle avait duré, comment elle avait commencé et surtout, qu'y avait-il avant. Tout avait été ravagé, y compris la mémoire des ainés et les livres du passé, rien n'avait subsisté exepté quelques ruines insignifiantes et la peur démesuré de tous les peuples envers les démons. Pendant plus de deux sciècle après la guerre contre eux, on avait chassé l'esprit démoniaque par tous les moyens possibles, sans tenir compte de leur violence. Toute personne parlant leur language avait été condamné à mort, on avait exorcisé des peuple entier, des grandes bibliothèques avaient été incendiées, des génocides furent commis au nom de la protection de l'humanité. Encore aujourd'hui, après près de 800ans après cette sombre époque, quiconque avait un lien avec l'esprit démoniaque risquait de se faire condamner à tout instant. Marius le savait, et il savait aussi que son bras droit été indisociable de la conception des démons.

Son secret avait été découvert. Il ne savait ce qui c'était produit, mais il était éveillé, il était désabillé et il n'était pas chez lui. Il ne savais pas combien de temps il était dans cette demeure inconnu, mais il était certain qu'on avait bien pris soin de lui puisqu'il était de nouveau apte à réfléchir normalement. Il devait être resté dans l'endroit depuis une semaine environs, il n'avait aucune idée pourquoi une personne pourrait vouloir garder vivant un enfant avec un bras rouge avec des pointes noires mais il préférais éviter de le savoir. Il avait un profond mauvais sentiment. Afin d'évaluer s'il avait des chances de s'échapper il tendi l'oreil et commença à examiner son environnement pendant qu'il tentait de percevoir un indice auditif d'une présence étrangère.


Marius se réveilla brutalement. Dans son réveil, comme projeté par un mauvais rêve, il s'était relevé brusquement en position mi assise et couché dans laquelle il resta quelque moments avant de s'effondrer à nouveau. Il resta étalé pendant quelque temps, sans qu'aucune réflexion ne passe dans son esprit, avant de se demander où il était. Depuis des mois qu'il dormait à l'extérieur, dans les rues ou sous un pond et jamais il n'avait eut de lit, alors comment se faisait-il qu'il était enveloppé de couvertures dans une petite chambre en bois? Il essaya de se souvenir de ses dernières actions. Il remarqua rapidement que ses souvenirs étaient brumeux et imprécis. Ses mémoires lui revenaient par morceau, comme si en cherchant dans l'épais brouillard qui les recouvrait il parvenait à le dissiper en certains endroits. Il parvint à refaire ainsi les dernières semaines jusqu'à son évanouissement au marché.

Mais après, plus rien, ou presque. Marius se souvenait d'un homme. Le souvenir était imprécis et il ignorait de quand il datait, il savait cependant qu'il datait de son inconscience. Car maintenant, il en était certain, il avait perdu connaissance au marché et quelqu'un l'avait recueilli. Cette personne avait nécessairement pris soin de lui puisqu'il était en excellant état mental. Il avait la capacité de réflexion etavait conscience de sa présence. Son corps était cependant encore excessivement faible et il ne doutait pas qu'au moindre effort il retomberait sans connaissance. Son corps... si quelqu'un avait pris soin de lui, cela impliquait nécessairement que..

Marius cessa de penser et se retourna rapidement su lui-même de manière à pouvoir observer la parti gauche de son corps, plus particulièrement le bras. Il était découvert. Marius était sans vêtements donc l'individu savais. Avec le temps, le brunâtre avait continué de laisser place à des teintes plus rouges et le bras é



J'écris toujours par dessus, repoussant le bas vers un sinistre trépas.





Lentement, confusément, les couleurs apparaissaient et les formes apparaissaient. Partout autour de lui la prédominance du brun était frappante. On aurait pu croire être situé au centre d'un arbre. Le plancher était en bois, les meubles étaient en bois et le cadre de la seule fenêtre de la pièce était en bois aussi. Celle-ci était fermée mais on pouvait néanmoins savoir qu'il faisait jour à l'extérieur par les faibles rayons traversants les rideaux pourtant fermés. Ceux-ci semblaient être fait de même tissus que les poches de grains usées et il s'agissait en fait plus de haillons délabrés acroché devant l'ouverture de d'une réelle toile. On aurait dit en les regardant qu'épuisés par l'âge ils avaient décidé de laisser passer entre leurs mailles une partie de la lumière pour garder leur énergie ce qui plongeait la pièce dans une ambiance tamisée. De plus, quelques trous dissimulé ça et là laissais passer quelque rayons qui allait s'écraser sur le mur opposé en y faisant naître des taches lumineuse. L’air qu’on respirait transportait une odeur difficile à définir qui se situait quelque part entre celle du bois qui vient d’être coupé et celle des buches sec qu'on fait brûler. En prêtant l’oreille, on pouvait entendre le léger brouhaha de l’extérieur. Le son entrait par quelques trous présents entre les planches de bois rond qui servaient de mur. L’habitation n’était donc pas loin d’un quartier populaire. Disposé intelligemment dans la pièce, un petit meuble et une armoire se tenait debout en essayant de se camoufler avec le décor. À l’autre bout du lit, une ouverture qui n’avait comme seule porte un rideau semblable à ceux de la fenêtre menait à la seule autre pièce du logis.

- Je sais pour ton bras.

À côté du lit, un individu était assis sur une chaise et regardait fixement Marius gisait. Il avait la voix jeune et le semblait tout autant et une grande menace se faisait sentir dans les quelques mots qu’il avait prononcés. Il portait sur lui un rigide costume en cuir trempé qui semblait lui servir d’armure. Il en avait sur les mains, les bras, le corps et même sur les jambes. Un emblème doré mélangeant le visage d’un homme mûr avec l’astre solaire, symbole de Pélor le dieu de la lumière, reposait sur son épaule droite. Seule la tête laissait voir la peau de l’homme. Son visage était sévère comme s’il était particulièrement mécontent et son corps entier semblait crispé. Il devait avoir environ 24 ou 25 ans et il était en pleine forme physique. Il ne faisait aucun doute qu’il parviendrait rapidement à éliminer Marius s’il le désirait.

- Qu’est-ce qui va m’arriver?
- Je ne le sais pas, ça va dépendre de ce que tu vas me dire. Je veux tout savoir, et tu essaies de me mentir je te tue.

Marius, qui reprenait peu à peu conscience d'où il était considéra avec une certaine indifférence la chance qu'il avait d'être tombé sur une personne aussi généreuse. Il savait que la manace n'était pas une plaisenterie, mais
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